Expositions virtuelles : Nouvel outil au service de la médiation culturelle
Nouvel outil au service de la médiation culturelle, l’exposition virtuelle offre la possibilité de montrer des contenus autrement et de mettre en valeur des archives autour de thématiques ciblées. Cette forme de présentation est également adaptée pour exposer des œuvres et des réalisations spécifiques au Web, permettant de toucher un public élargi d’experts et d’amateurs.
Il n’est pas rare de trouver sur les sites des musées, en sus des pages des collections permanentes, expositions temporaires et autres catalogues, une rubrique Exposition Virtuelle. À ne pas confondre avec le Google Art Project, rebaptisé Google Cultural Institute, riche de visites virtuelles qui permettent de découvrir sur son écran quelques tableaux fameux ou de flâner dans les galeries et les salles de Versailles grâce à des prises de vues à 360°.
Les différentes formes d’expos virtuelles
Dans certains cas, l’exposition virtuelle est spécialement conçue pour la consultation en ligne. Elle n’a pas d’équivalent dans le monde physique, pas de vitrines ni de cimaises. Le musée du Jeu de Paume ou le CNC ont choisi ce mode de présentation pour exposer des créations.
Dans d’autres cas, l’exposition virtuelle est le prolongement multimédia d’une exposition réelle. Elle a de multiples avantages. Tout d’abord, elle pérennise le travail effectué par les conservateurs, historiens et experts au-delà des quelques semaines d’ouverture in situ. Elle offre au public un accès permanent et libre à tout ou partie des contenus qui figuraient dans l’exposition d’origine. Mieux, elle permet de leur adjoindre des contenus complémentaires disponibles dans les archives mais non présentés. Enfin, grâce à des parcours pédagogiques élaborés à destination des élèves et des enseignants, elle devient un véritable outil d’apprentissage. Loin d’être une version réduite, l’exposition virtuelle devient alors une version enrichie de son alter ego réel.
La forme est en général assez proche du diaporama. A partir d’un sommaire, on accède à une succession de pages avec des images et des textes associés, des liens et des éléments de navigation permettant d’accéder aux pages suivantes ou précédentes. On y trouve parfois aussi des vidéos, des entretiens avec des spécialistes, des scans de manuscrits, etc. Les formats de texte sont courts, de façon à pouvoir être lus sur une seule page voire directement à l’écran lorsqu’on se connecte. Les images haute définition, le plus souvent zoomables, sont une façon plus efficace que les traditionnelles vitrines pour découvrir gravures et photographies.
La BNF en éclaireur
La Bibliothèque nationale de France s’adonne à cette pratique depuis plusieurs années et a réalisé une soixantaine d’expositions virtuelles reprenant les thèmes et sujets exposés en réel. Elles sont classées dans six galeries couvrant divers domaines : le livre et la littérature, l’histoire des représentations, les arts et l’architecture, la photographie, les cartes et globes, et enfin une bibliothèque de livres à feuilleter. Certaines de ces expositions sont assez succinctes, d’autres au contraire rassemblent de nombreux documents et textes et sont enrichies de fiches et exercices pédagogiques.
Un outil pour les fonds d’archives
Pour les archives nationales ou départementales, l’exposition virtuelle est un excellent moyen de valoriser leurs fonds. Elle leur permet de prolonger le temps de l’exposition réelle, d’offrir un accès pérenne à des ouvrages et documents anciens sur des pratiques, des outils, des traditions ou des personnalités, et d’inciter professionnels et simples amateurs à venir sur place.